mardi 4 novembre 2008

Les Fines Gueules

C’est un dimanche d’août en plein creux de la saison estivale que nous sommes allées déjeuner aux Fines gueules. Nous recherchions un endroit animé pour compenser le manque de soleil. Les lieux atteints, nous constatâmes avec étonnement que le cuisinier n’attendait que nous et que les serveuses s’ennuyaient fermes et s’occupaient à récurer le restaurant de fond en comble. C’est pourtant avec beaucoup de gentillesse et d’attention que nous fûmes accueillies.

Nous suivîmes les vives recommandations de notre caviste Jérôme en nous attablant dans la petite salle du bas au mobilier épuré et aux murs de pierres apparentes. Des soupiraux de grande taille toutefois nous procuraient la lumière faible du jour. Une des jeunes femmes du restaurant vint nous proposer une ardoise en guise de menu. Si l’institution des fines gueules était recommandée pour son tartare découpé au couteau, nous choisîmes plutôt une assiette de tomates diverses et un carpaccio de veau.

L’assiette de tomates était copieuse et nous tombâmes d’accord pour dire que la noire de Crimée supplantait ses copines en qualité gustative. Cependant, la tomate ananas, la cœur de bœuf et la green zébra n’étaient pas en reste, et formaient un bel ensemble coloré et savoureux. L’assaisonnement était léger et discret, laissant à chaque tomate le soin de se présenter.

On nous apporta ensuite le carpaccio de veau élevé sous la mère et abattu par Hugo Desnoyer, boucher parisien du quatorzième arrondissement ne fournissant pas moins de dix chefs étoilés. La seconde jeune femme en salle nous confia que comme le bœuf d’Hokkaido, le petit veau était abattu sur fond de musique classique afin de détendre la bête et par la même, la viande. Cette dernière était probablement délicate mais, marinée dans une huile d’olive des Pouilles très (trop ?) expressive que nous sauçâmes jusqu’à rendre l’assiette impeccable. Le délicieux pain de Jean-Luc Poujaran nous tenait compagnie dans cette scrupuleuse opération d’essuyage.

Si la carte de cette table ne prête pas au tape à l’œil, les produits sont tous bio, y compris le vin, et choisis avec soin chez différents producteurs. Nous n’avons malheureusement pas rencontré Arnaud Bradol le patron des lieux, pour cela nous souffla-t-on mieux vaut venir dans la semaine…
Les Fines gueules
43 rue Croix des Petits Champs
75001 Paris
Tel 01 42 61 35 41
Métro Bourse Palais royal

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