lundi 8 décembre 2008

Jacques Genin, Boutique de chocolats et salon de thé


Rue de Turenne, toujours, mais à l’autre extrémité. J’étais à la recherche de la fraîche et attendue boutique de Jacques Genin. Je m’inquiétais de voir la rue se terminer par une intersection sans que mes yeux ne devinent de chocolatier à l’horizon. Finalement, un rayon de soleil découvrit une façade découpée de fenêtres carrées, sortes d’écrins refermant les créations non pas d’un potentiel joaillier, mais bien de l’artisan fondeur en chocolat. La porte poussée, je découvrais un vaste espace feutré et boisé dont les tonalités naturelles offraient un accueil bienveillant.

Trois jeunes gens aimables et souriants faisaient découvrir aux clients curieux, les différents chocolats et friandises alliées. Les tables vitrées se divisaient en autant de catégories de douceurs. Ma gourmandise se porta en premier lieu sur les éclairs au chocolat, souvenir emphatique de mes plaisirs d’enfance. Mais, devant la vitrine des gâteaux, un dilemme se présenta. Huit pâtisseries s’offraient à mes yeux éblouis et le choix ne pouvait que se révéler cruel. L’éclair était sublime, le marron du chocolat, intense, presque noir, brillant. Le chou juste dans le bon ton. La tarte au chocolat, était classique, sobre et chic avec son centre doré. Le mille feuille, élégant, suggérait le croustillant de ses feuilles et révélait le moelleux d’une crème chocolatée. La couleur chaude et brune des gâteaux était symétriquement contrastée par le rouge d’une tarte à la framboise et le jaune d’une tarte au citron. Sublime ! Quant au goût… l’éclair au chocolat retrouvait enfin sa noblesse, jusqu’à présent trop souvent perdue.

Devant la vitrine des bonbons de chocolat, la jeune femme qui s’occupait de moi, me proposait le choix entre trois sortes : le Noir, Le Lait et les Pralinés… chacune de ces catégories offrait un vaste choix de ganaches, certaines aux fruits, d’autres aux herbes ou encore aux épices… Il arrive des moments où la curiosité cède parfois la place à la gourmandise. C’était précisément le cas : ce fut noir ! Noir comme l’ « Arabicadabra » avec sa ganache au chocolat noir et au café ; noir comme le « Sucre d’or » au miel de châtaignier, comme la « menthe amante » mariant délicatement la plante au chocolat ; noir, enfin, comme « le beau ténébreux »… fondant et délicat.

Alors que mon enthousiasme était à son comble, mon choix de chocolats fut délicatement déposé dans une petite boîte carrée en métal argenté, agrémentée des initiales de Jacques Génin, le malin génie du lieu. Je repartais enjouée, tenant dans mes mains gantées les anses satinées d’un sac blanc, sobre et monogrammé JG.

133 rue de Turenne
75003 Paris
01.45.77.29.01
Métro : Oberkampf/République

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